Ce qu’il y a d’important à cultiver, à mettre en place individuellement et collectivement le savez-vous ? Le savons-nous dans le contexte actuel ? J’ai reçu, comme en héritage, certaines réponses à travers les témoignages percutants dans le cadre des funérailles de Roger Guy. Celui-ci a influencé, à une certaine époque, de façon magistrale, le développement de nos institutions et de nos communautés. Sixième enfant d’une famille de douze, il perd son père à l’âge de huit ans. Dès lors, il apprend à contribuer aux besoins de la famille de mille et une façons. Ses études terminées, avec une vision claire, il se consacre à l’avancement des causes qui lui tiennent à cœur. On le reconnaît artisan de la révolution tranquille, philosophe, leader motivant.  Sans étouffer les conflits, il suscite des changements notoires toujours de façon pacifique à travers l’écoute, les échanges empreints de créativité et de tendresse. Les causes sociales (les inégalités particulièrement) et environnementales l’amènent à donner le meilleur de lui-même avec conviction, à former et stimuler des équipes de gens engagés. Son âme de bâtisseur s’exprime aussi au cœur de la nature. Il construit de ses mains, et aménage un domaine « de douce, joyeuse et chaleureuse  atmosphère » qu’il met généreusement à la disposition des personnes qui désirent s’y ressourcer. Ses talents de conteur, de jardinier, de cuisiner émerveillent. Il a su quitter le temps venu. Il a fait son deuil dans le recueillement, le silence, les moments de partage auprès des siens. À sa fille Maude dans une lettre, comme à nous sans doute, il souhaite : « des jours heureux et tranquilles sans trop de poursuites des choses éphémères, une vie intérieure refuge bienfaisant ; l’acceptation des peines, du courage, des amitiés solides, du soleil, de la beauté ». Laissons-nous inspirer…Joyeuses Pâques et printemps fleuri !