Aujourd’hui comme hier
L’été dernier, j’ai eu la chance de participer à la célébration du centenaire de quelques villages de la région. Ce furent des moments très agréables où les citoyens et les anciens vivaient des retrouvailles qui les replongeaient dans leur histoire commune. Ce regard sur le passé nourrissait leur fierté et leur appartenance à une communauté.
En rappelant les cent dernières années, nous revoyons la vie rude des premiers habitants et les efforts renouvelés pour édifier des villages où de nouvelles générations pourraient s’épanouir.
Il est tentant de se placer au bout de ces années et de se dire que nous n’avons qu’à accueillir et à profiter de ce que nos devanciers ont édifié. Mais ce n’est pas le cas. Nous communautés humaines sont fragiles et ont besoin d’un engagement continuel. Si nous nous contentons de relations virtuelles, si tous nos efforts ne vont que pour notre propre confort, il est probable que la vie communautaire, les associations et les activités ne puissent pas se perpétuer dans nos municipalités.
Il en est de même pour l’Église. Si nous vivons notre foi tout seul ou en ligne, si nous nous tournons vers nos communautés paroissiales uniquement lorsque nous avons besoin d’un service ou d’une célébration, il est risqué qu’elles ne puissent pas perdurer.
En regardant nos ancêtres, en regardant leur ardeur à édifier et à maintenir des communautés humaines et des communautés de croyants, que nous ressentions la nécessité de notre engagement afin que ce qu’ils ont mis tant d’efforts à établir ne disparaisse pas.