« L’attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité. » Simone Weil

Cette phrase m’a étonnée et m’a lancée en réflexion. J’essaie d’être généreuse envers moi-même, envers les autres et envers mon Dieu. Je reconnais que porter attention à mon corps, à ma sensibilité et à mes aspirations profondes, m’aide à trouver l’ « action juste » du moment.

Dans le tourbillon des activités, j’oublie les besoins de mon corps. Ex: exercice, hydratation, etc.. Ma sensibilité m’indique aussi des signaux auxquels je ne porte pas attention. Ex: j’aurais besoin de me distraire mais je reste axée sur la tâche qui, elle, pourrait bien attendre. Porter attention à mes aspirations profondes me guide dans le choix de mes engagements importants et dans ma façon de gérer mes relations. Ex: en cas de désaccord, qu’est-ce que je désire surtout ? Avoir raison ou rechercher l’harmonie dans l’ouverture et le compromis ?

Pour ce qui est de porter attention aux autres, je me réfugie souvent dans l’indifférence. Je me dis: « De toutes manières, je ne peux rien faire pour changer les choses. » Erreur ! Porter attention aux autres me change, me transforme, m’ouvre le cœur. De plus, même si je ne peux changer la situation, ce qui supporte l’autre, n’est-ce pas aussi que je prête attention, que je m’informe de son besoin ?

Porter attention à Dieu rejoint porter attention à mes aspirations profondes. Je m’arrête à mon besoin de sentir sa présence, au coeur de mes joies et de mes difficultés. Je lui partage ma vérité du moment. Je suis émerveillée quand je porte attention à sa façon généreuse, parfois surprenante de me répondre ! Je me sens alors choyée, aimée. Je suis heureuse !

Tant de possibles m’échappent si je ne m’arrête pas, ne porte pas attention !