Au moment où j’écris ces lignes, il neige abondamment, le paysage est un dégradé de blanc et de gris l’hiver   affirme ses droits. Comme cet hiver est long et gris! Pourtant, la certitude que le printemps sera au rendez-vous est bien  présente; l’espoir de voir renaître la nature est bien là. Cette certitude est inébranlable.

Simultanément, dans d’autres sphères de ma vie, de nos vies, plus rien n’est certain. Jusqu’à tout récemment, nous vivions pourtant dans un pays où il y eu une grande stabilité, un pays riche, accueillant, ouvert où il fait bon vivre et graduellement, le monde s’écroule, éclate de toute part; la planète entière est ébranlée, tant sur les plans climatiques, économiques et politiques. Il n’y a plus d’alliance qui tienne.

Nous nous sentons impuissants face à de tels bouleversements. Nous sommes atteints dans notre quotidien. Nous croyons ne pouvoir rien faire de significatif qui puisse faire une différence; les enjeux sont trop grands.

Comment garder espoir?

Comment surmonter nos inquiétudes, nos vulnérabilités? Comment faire une différence, individuellement, un geste à la fois? J’ai la certitude que nous avons tous le pouvoir d’agir, à notre portée. Je crois fermement que nous devons nous ramener à du concret et à du positif près de nous : un petit geste d’entraide, un service rendu à l’égard d’autrui fait une différence dans sa vie et dans la nôtre : un sourire, une main tendue. Cultiver l’espoir un geste à la fois, aussi petit soit-il. Le message du Christ n’est-il pas amour et bienveillance.

Quelles que soient nos croyances, osons poser un geste positif gratuit, près de nous, pour un monde meilleur et osons croire en l’humanité.