Un autre vaccin?
Depuis le début de la pandémie, les spécialistes nous ont dit que l’espoir d’en sortir résidait principalement dans le développement d’un vaccin. Lorsqu’il fut disponible, nous avons découvert que son efficacité n’était pas complète, que sa distribution n’était pas uniforme dans le monde et qu’il fallait le réitérer. Par ailleurs, une part de la population l’a refusé pour diverses raisons : confiance de vaincre autrement le virus, crainte des effets secondaires d’un vaccin élaboré si rapidement …
Est alors apparu un effet inattendu de la pandémie : une division dans la population. D’un côté, des gens qui observent strictement les règles sanitaires et font tout en leur possible pour se protéger; de l’autre, des gens qui les rejettent et se sentent brimés.
Bien que j’aie ma propre opinion, je ne veux pas ici exhorter les gens à la partager. Je veux plutôt mettre en garde contre un autre virus qui pourrait avoir des effets graves et peut-être plus durables : celui de croire que nous avons la vérité au point de nous couper de ceux et celles qui pensent différemment de nous.
Contre cet autre virus, il y a un vaccin : le message du Christ appelant à l’amour des autres. L’Évangile ne vise pas à nous enfermer dans notre façon de penser mais nous exhorte plutôt à aimer l’autre, à l’écouter, à l’accueillir, à l’entendre dans ses opinions et ses craintes. La pandémie a eu beaucoup de conséquences malheureuses, ne la laissons pas briser aussi nos liens familiaux ou fraternels.