Une année nouvelle, puis quoi encore?

Rénal Dufour

Changer d’année, ce n’est le jeu que d‘une journée. Pourtant, le regard sur le temps change. 

2024 est derrière nous. PASSÉ    

2025 est devant nous. FUTUR.

Qu’attendre de 2025? Qu’en faire?

Les temps s’enténèbrent. Il y a matière à s’inquiéter.

Un discours d’intolérance trouve preneur et se déjante : la prudence qui venait de l’importance d’accueillir la diversité des opinions s’estompe en faveur de l’affirmation quasi brutale de ‘mon opinion et j’y tiens’. Les tenants de la nuance et de l’équilibre dynamique des relations interpersonnelles et communautaires se voient qualifiés de mous et les forts en gueule avancent leurs pions. Éperonnés par la victoire de M. Trump aux États-Unis d’Amérique et par la montée de la droite au Canada, des cavaliers de l’apocalypse galopent vers je ne sais quelle vallée d’Armageddon pour y mener la bataille finale de la Loi et de l’Ordre, leur Loi et leur Ordre.

Quel espace reste-t-il pour la recherche d’un vivre-ensemble plus pacifique? Pour le Quel premier janvier 2020,  j’écrivais : « Dans Le Monde diplomatique d’août 2019, Mona Chollet pose l’alternative : entrer dans le club des gagnants ou lutter pour qu’il n’y ait plus de perdants! » La culture dominante valorise un club de gagnants, de ‘mâles alpha’, un tout petit club en fait. On n’y a rien à cirer des autres : ces gens qui ne sont pas des gagnants.  Contre Nietzsche et les surhommes, je choisis encore la Personne et le Message de Jésus : ‘J’avais faim et vous m’avez donné à manger’.

Bonne année.