Je revois encore ce petit bonhomme, encore jeune enfant, qui, intrigué un bon jour, découvre un crucifix sur le mur de la maison.  « Maman, demande-t-il, pourquoi le monsieur a-t-il été mis en croix? »  Balbutiant toujours devant ces « pourquoi » des enfants qu’il faut savoir expliquer, sa maman lui expliqua qu’il s’agissait de Jésus, notre ami.  « Il a fait le bien et ses gestes de bonté dérangeaient tellement que les grands ont décidé de le faire mourir.  Mais, ajoute la maman, Dieu son Père a voulu faire revenir son Fils à la vie pour qu’il continue la mission d’amour commencée. »  Et le petit reprit : « Mais comment le Père a-t-il fait cela? », demandait-il.  Avant que la maman ait eu le temps de répondre, l’enfant éleva son petit doigt et dit : « Je sais, je sais : il a fait de la magie… »

Ce mot d’enfant nous fait rire ou sourire… mais réalisez que beaucoup de nos contemporains pensent que la résurrection de Jésus relève de la magie, de la «foutaise» ou de la fantaisie, pour ne pas dire des inventions.  Car on ne peut comprendre la foi et le geste de la résurrection de Jésus que par notre raison seule.  Je crois qu’au lieu d’essayer de comprendre l’indicible, il faut accepter de «se laisser prendre» par le cœur.  «Nous laisser prendre» comme un enfant par l’amour d’un Père créateur qui n’a pas voulu nous laisser orphelins.

« Nous laisser prendre » au lieu de toujours comprendre!  Les choses les plus grandes de la vie arrivent à se faire saisir de cette manière.  Bonne journée.