C’est Pâques jusqu’à Pentecôte, cinquante jours après Pâques, le 20 mai prochain. L’Église catholique fait de Pâques une fête qui dure une ‘semaine de semaines’. La Résurrection de Jésus donne au temps et à l’espace un centre. Le cosmos n’est plus un espace infini, le temps n’est plus un déroulement sans fin.

Mais, comment détecter le retentissement de la nuit de Pâques dans notre espace et notre temps?  Une strophe d’une hymne pascale m’éclaire!

Ô nuit, de quel éclat tu resplendis!

La mort n’a pu garder dans son étreinte

Le Fils unique

Jésus repousse l’ombre

Et sort vainqueur

Christ est ressuscité;

mais c’est en secret

Et Dieu seul connaît

L’instant où triomphe la vie.

Dans la nuit du 31 mars 2018, à Angliers, une tempête rage. Mais un feu de joie brûle dans la cour. La neige virevolte. Nous nous pressons près du feu joyeux. On en tire la flamme qui saute sur la mèche de la colonne de cire du cierge de Pâques.

Christ est ressuscité! Alléluia! Mais c’est en secret.

Nous étions plusieurs. D’Angliers certes; mais aussi de Ville-Marie, de Guigues et de France, d’Italie, d’Espagne! Pendant que, dans les chaumières, tout un chacun s’inquiète de la tempête, nous goûtons la joie d’être ensemble dans la douceur de la nuit où triomphe la vie et où nous partageons les gâteaux de Pâques.

Merci, Seigneur, dans le secret des sourires, tu ressuscites.

Merci, Seigneur, dans le secret des mains tendues, tu ressuscites.

Merci, Seigneur, dans le secret du partage, tu ressuscites.

Pâques. Merci. Et Dieu seul connaît cet instant où la vie triomphe.