Depuis dix ans déjà, la fondation Martin Bradley vient en aide aux organismes de la région qui soutiennent les gens affectés par des troubles de santé mentale. Un de ses mandats est de sensibiliser la population aux maladies mentales.

Pour ce faire, une soirée bénéfice permet non seulement d’amasser des fonds mais aussi de démystifier la réalité de la maladie mentale à travers des témoignages touchants de gens bien connus. Des gens généreux, humbles, honnêtes mais surtout courageux ont accepté de partager leurs difficultés mais surtout les victoires de leurs quotidiens. Je ne peux pas tous les nommer mais j’ai eu le plaisir d’entendre Guy Lafleur, Étienne Boulay et cette année, c’était au tour de P.A. Méthot, l’humoriste.

P.A. Méthot nous a parlé très candidement de son diagnostic de trouble bipolaire jumelé à un TDAH. Il a avoué ses difficultés, ses hauts et ses bas. Dans son cas, l’alcool ne servait qu’à aggraver la situation.  Il a donc choisi d’être sobre depuis plusieurs années. Aujourd’hui, il insiste pour dire que la maladie mentale ne le définit pas, ce n’est qu’une caractéristique de sa personnalité.  Ce qui est plus intéressant encore, c’est l’analogie qu’il fait entre la maladie mentale et le diabète. Les gens souffrant de diabète doivent prendre de l’insuline pour équilibrer leur organisme; sinon, ils vivent des complications. La maladie mentale demande la même discipline; une médication adéquate permet une vie normale. Malheureusement, notre regard face aux gens touchés par des troubles mentaux n’est pas toujours aussi conciliant. Toutefois, doucement, les mentalités et les préjugés semblent se modifier. Des conférenciers comme P.A. Méthot, qui ont le courage de parler ouvertement de leurs vécus, font évoluer la cause et l’acceptation. En affirmant vigoureusement que la seule façon de s’en sortir, c’est d’abord d’accepter le diagnostic, ses obligations et le soutien de son milieu, il nous invite à faire partie de la solution par l’amour et l’accueil inconditionnel…