Bien que l’organisme Leucan ait déjà 40 ans, l’événement Défi têtes rasées n’existe que depuis 18 ans. Comme beaucoup de gens, je pensais que cette collecte de fonds permettait surtout de financer la recherche. Pourtant, Leucan, c’est tellement plus… Il offre à l’enfant et sa famille du soutien affectif, de l’aide financière, des services de massothérapie, des activités sociorécréatives, de l’accompagnement en milieu scolaire et, naturellement, du soutien en fin de vie. Ce défi permet aussi aux gens d’offrir leurs cheveux pour faire des perruques offertes par la suite aux enfants.

Je revois les annonces publicitaires sur le cancer, où les gens qui apprennent le diagnostic tombent à la renverse. J’imagine que les familles doivent vivre ce même effet mais à plusieurs niveaux. Le cancer touche la dimension physique du corps avec  les traitements, la douleur, la fatigue et tous les effets secondaires. La psychologue en moi ne peut passer sous silence tous les autres aspects du cancer, les impacts sur l’image de soi, surtout si on perd ses cheveux, la confiance en la vie, le combat des peurs et de l’anxiété.

J’ai été touchée par plusieurs commentaires entendus lors du défi cette année. « Si mes cheveux permettent à une petite fille de retrouver le simple plaisir quotidien de se faire des lulus, ça en aura valu la peine. » « C’est pour toi, petit prince ou princesse, que je fais le défi. Je ne te connais pas, mais sache que tu ne te bats pas seul, je suis avec toi. Alors, n’arrête surtout pas ton combat, tu en vaux la peine. » « Le meilleur moyen d’arrêter le cancer, c’est par sa base et la base, c’est les enfants. »

Je ne peux que rajouter que tout ce mouvement d’amour n’est possible qu’à travers l’implication des gens qui relèvent le défi, mais aussi les bénévoles et les généreux donateurs. Merci à toutes et tous pour votre engagement.