La neutralité oui mais…
Le visionnement d’une vidéo m’a amenée à réfléchir sur la neutralité à laquelle nous sommes souvent invités.
Quand sommes-nous vraiment neutres avec nos histoires de vie, nos convictions profondes, notre regard sur le monde?
Intriguée, j’ai cherché une définition : « attitude non directive, demeurer à l’écart d’un conflit, ne pas privilégier ses valeurs, s’abstenir de tout conseil». Des questions surgissent. Est-ce ainsi, en ce sens, que l’on grandit comme individu et société? Les conflits, souvent engendrés par les différences, sont-ils à écarter ou à affronter ensemble pour plus de clarté et plus de vie? La neutralité pourrait-elle quelque part encourager la non-participation, l’endormissement, certaines emprises non souhaitables, le retrait de ce qui améliore et construit? J’attribuais sur le coup peu de vertus à la neutralité jusqu’à ce que, en marchant, je lui accorde des points alors qu’elle permet de faire le vide, de calmer les ardeurs pour prédisposer à l’écoute, à l’accueil, aux débats, à la résolution de problèmes, aux découvertes. On ne peut faire l’économie de terrains où semer du neuf, de l’enthousiasme, des projets communs empreints d’idéal en même temps que de réalisme et de profond respect. La question de la neutralité peut faire réagir et mettre en marche. Elle a certainement souvent à passer le flambeau à à l’expression et à l’engagement… Il y a tant de personnes et d’organisations inspirantes à cet égard dans nos milieux.