Devant ma fenêtre, je fixe un point précis. Je m’émerveille d’un flocon glacé suspendu à un arbre, scintillant au soleil. Mon regard porté plus loin, je constate qu’ils sont innombrables à répandre une joyeuse petite lumière pour qui sait s’attarder. Je n’ai pu m’empêcher de penser à la féérie de Noël. En avons-nous perdu le sens? Les dons recueillis au sein de la population dans le cadre de la Guignolée des médias, ceux de la Ressource pour personnes handicapées, bientôt sur les rails, donnent foi en la bonté et la richesse du cœur humain; raniment l’espoir d’une société plus juste et égalitaire. Mais encore? Je me réjouis du fait que des jeunes du Témiscamingue suivent, à l’école, des ateliers sur l’empathie, tel que rapporté dans notre journal. Je suis épatée en considérant que 4307 journées de répit aient été offertes à des familles dans le besoin d’un soutien. Je suis consciente, en cette période, des invitations multiples au recueillement et à la tendresse. La liste, bien sûr, des actions attentives et bienveillantes pourraient s’allonger dans toutes les sphères de la société. « L’amour unit ce qu’enchaînait le fer ». Mais…ne fermons pas les yeux : nous avons aussi l’impression parfois de vivre dans un monde incertain. « Sonne les cloches qui peuvent encore sonner. Oublie ton offrande parfaite, il y a une faille en toute chose et c’est par là que pénètre la lumière » nous rappelle Léonard Cohen. Joyeuses fêtes, soleil au cœur