L’athéisme est une grâce
Pour plusieurs athées, la foi est le propre d’une intelligence qui refuse d’assumer ses limites. La foi est un vestige de la conscience préscientifique.
Pour plusieurs croyants, l’athéisme est le propre d’une intelligence qui refuse de se reconnaître créée. L’athéisme est une forme d’orgueil.
Or, la foi émerge d’une rencontre où Dieu se propose pour répondre à un désir du cœur que rien d’autre ne semble pouvoir combler.
L’athéisme rappelle que l’initiative de cette rencontre revient à Dieu. C’est Dieu lui-même qui vient, à l’heure qu’il veut, selon les modalités qu’il choisit. La foi est un don, non une récompense ni un dû.
Trop de ‘croyants’ l’oublient et font de la foi une exigence de la raison avec des preuves ou des évidences.
Nombre de mes proches ne croient pas ou qui ne croient plus en Dieu. Les systèmes qu’on leur a enseignés, les idéologies dans lesquelles on les a endoctrinés, les catéchismes ont tous montré leurs limites. Plus rien ne tient face à de nouvelles questions sur le sens de la vie, de la mort, de l’amour, de la justice, de l’avenir.
L’athéisme redonne à Dieu sa liberté. Ne dit-il pas à Moïse : ‘Je suis qui je suis.? Et non ce que nos dogmes disent qu’Il est. En Jésus, l’Évangile ouvre des pistes sur lesquelles Dieu vient à notre rencontre.
Merci, Seigneur, pour mes proches athées qui me rappellent combien la foi est un don. Oui, l’athéisme peut être aussi une grâce.