Avec des ados, pousser le ballon rond.
Avec des ados, pousser le ballon rond.
La vie se développe au péril de la mort.
L’abbaye du mont Saint-Michel a été construite au ‘péril de la mer’.
Une épée de Damoclès pend au-dessus de toute tête.
La pandémie n’a pas inventé la mort; elle en manifeste l’ombre qui rôde encore et toujours.
Est-il possible de vivre en risque zéro?
La peur peut paralyser toute action.
Le confinement imposé par la Santé publique est un mal moindre que le confinement intérieur qui résulte d’une peur qui asphyxie tout souffle d’engagement en faveur des autres. Une peur trop grande brise le mouvement vers les autres. Accepter sa propre mort, sa finitude libère de la peur qui paralyse. Se savoir mortel rend libre et non insouciant. L’insouciance risque la contamination des autres. Une peur trop petite rend téméraire. Comment naviguer entre des peurs ou trop grandes ou trop petites?
Il me semble important de ressentir une peur suffisante pour s’exercer à respecter la distanciation sociale, mais une peur qui n’empêche pas de réinventer nos présences aux autres.
J’ai téléphoné au poste de police pour savoir dans quelles situations les agents doivent intervenir -car ce sont eux qui doivent le faire. Je suis agréablement surpris que c’est beaucoup plus simple que je le comprenais.
À l’extérieur, il suffit de respecter les deux mètres de distance. Alors, je suis allé voir mes filleuls encore adolescents pour pousser le ballon rond sur beaucoup plus que deux mètres. Ça m’a fait grand bien. Et à eux aussi, j’espère.
Ce me semble un péril calculé.