L’espoir est permis
Le 30 août dernier, dans le stationnement du « nouveau presbytère » de Notre-Dame du-Nord, en plein air, sous un ciel inquiet et dans un vent frisquet, notre frère-évêque, Guy Boulanger, se tient parmi nous et devant nous.
Voici une relecture
Dans un stationnement. Faire Église demande de se ranger parfois sur le bord de la route pour valider l’itinéraire et casser la croûte.
« Nouveau presbytère », car cette résidence ouvre un avenir autre.
« En plein air », comme un matin de Pentecôte, à Jérusalem. Hors les murs.
« Sous un ciel inquiet », car nul ne peut prévoir l’avenir de l’Église.
« Un vent frisquet ». Le vent souffle mais pas toujours comme on veut. Les temps sont frais! Les scandales continuent de surgir. L’héritage se fait lourd : les bâtiments dépérissent, les prêtres et les bénévoles grisonnent, le langage d’Église se fait illisible dans la culture actuelle, les rites s’émoussent.
« Frère-évêque », il se tient debout parmi nous et devant nous. Parmi nous d’abord. C’est du sein de cette communauté fragilisée que Guy Boulanger vient. Il se déclare « frère » au sein de la famille croyante.
Puis devant nous, comme « évêque », il assume le mystère des gestes et des paroles qui le dépassent, car le Souffle de Dieu y passe.
« La pertinence du christianisme aujourd’hui, n’est pas qu’il propose le prototype de la société parfaite mais que, comme Jésus, il aide l’être humain à se tenir debout, à ne pas désespérer, à se mettre positivement en état de créer librement son avenir par-delà les violences et la mort. » (Paul Valadier, prêtre jésuite français)
Oui, l’espoir est permis!