Qu’est-ce que la communion spirituelle ?
La pandémie actuelle chamboule beaucoup de nos habitudes, dans la vie courante, dans notre vie de foi et notre pratique religieuse. Avec le confinement, nous avons été obligés de découvrir et d’expérimenter d’autres avenues pour prier, célébrer et nous alimenter spirituellement.
Le Pape François a été un des premiers, de façon officielle, à nous suggérer la communion spirituelle et la demande de pardon dans notre cœur « en méditant la parabole de l’enfant prodigue »!
Dans le fond, cela nous amène à expérimenter et pratiquer ce que Jésus nous propose en Mt 6,6 :
« Mais quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui présent dans le secret; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. »
Nous sommes habitués à la communion quotidienne dès notre jeune âge. Il est étonnant de lire dans la vie de saintes que leur confesseur leur donnait l’autorisation de communier… une fois par mois, et encore! Il y a seulement un peu plus d’un siècle que le pape Pie X autorisa les jeunes enfants à communier et à favoriser la communion fréquente! Et pourtant les gens étaient de grands croyants et des saintes et des saints n’ont pas cessé de surgir dans l’Église.
Nous sommes amenés à réaliser que c’est l’amour de Dieu, dans le plus profond de notre être, qui nous fait vivre et nous nourrit. Nous découvrons que sans la foi, sans l’accueil de cet amour dans notre vie, tous les sacrements reçus ne sont pas efficaces pour nous sauver et alimenter cet amour de Dieu, en Jésus, si vital, si important. Cela nous permet d’accueillir cette phrase biblique que « une charité intense pour le prochain, pardonne une multitude de péchés »! Nous ne sommes pas habitués à cette façon de voir la force de l’amour de Dieu à l’œuvre en nous. C’est Dieu qui nous sauve; il nous demande de croire à sa parole et d’être ouvert à son amour!
En définitive, ce changement forcé dans nos habitudes nous amène à être en contact avec la richesse de la spiritualité dans tradition catholique et à redécouvrir la présence agissante de Dieu dans nos cœurs. Si nous ne l’avons pas rencontré et accepté comme notre Seigneur et souverain guide de notre vie, nos dévotions et pratiques, même sacramentelles, sont vaines et routinières!