Depuis ma naissance, je souffre d’anxiété. Pas n’importe laquelle, l’anxiété généralisée. J’ai reçu mon diagnostic il y a quelques années d’un panel de psychiatres de Montréal. Je me souviens très bien lorsque j’avais 7-8 ans et qu’un examen était prévu le lendemain à l’école, je savais que je ne fermerais pas l’œil de la nuit. J’étais en sueur et je tremblais. Bref, je faisais des crises de panique. Pourtant, j’avais de bonnes notes à l’école mais l’appréhension du scénario du pire me faisait paniquer. À une ou deux reprises, j’ai même dû recevoir une dose d’oxygène à l’hôpital tellement ma crise était sévère.

Plus tard, c’était l’appréhension d’un voyage, d’une entrevue pour un emploi, d’un lancement de livre, etc. À chaque fois, le petit hamster dans ma tête se mettait à tourner et les tremblements recommençaient. Mais comme d’habitude, tout se passait bien et je m’inquiétais pour des riens.

Aujourd’hui, près de cinquante ans plus tard, je maitrise de mieux en mieux mon anxiété. On m’a souvent proposé de la médication mais j’ai toujours refusé. J’ai beaucoup lu sur le sujet et j’apprivoise d’avantage ma maladie, sauf la nuit. Si j’ai le malheur de me réveiller, je me mets à penser à mes problèmes et les petits tremblements intérieurs refont surface. Je dois apprendre à vivre avec l’anxiété mais c’est un combat de tous les jours. Si comme moi vous souffrez d’anxiété ou de toute autre maladie mentale, n’hésitez-pas à en parler et à consulter.

Joyeux Noël et Bonne Année à tous.