Pentecôte ou le Souffle
‘Je cherche mon souffle! Je cours après mon souffle. Je suis à bout de souffle.’
Je le dis à la première personne; mais je crois observer que la communauté humaine est à bout de souffle!
On peut certes inventer des technologies nouvelles qui peuvent apporter un nouveau souffle.
Mais ce souffle se fait court. il s’étire. Il s’étiole. Il s’éteint presque. Il n’est plus!
Alors? Où trouver une source d’un souffle qui ne s’éteint pas? Qui ne s’étiole pas? Qui ne s’étire plus?
On peut certes se brancher sur des respirateurs artificiels, des poumons d’acier, des ersatz de souffle.
Quelque efficaces que soient les souffles actuels, ils s’essoufflent! Ils ont tous une date de péremption. Ils sont tous mortels.
Pour dépasser la frontière incontournable de la mort, la foi chrétienne propose une source d’un Souffle nouveau.
Qui jaillit du cœur de Dieu.
Qui irrigue l’histoire et les civilisations. Qui vivifie toute vie et ma vie.
Oui, il est possible de se brancher sur le Souffle de l’Amour!
Comment? Plusieurs approches demeurent possibles.
D’abord, ralentir et rentrer au secret de soi.
Soit dans le silence du soir ou dans le calme d’une marche en forêt.
Soit devant une bougie qui brûle ou une icône pleine de la tendresse de Dieu.
Soit dans le thé partagé ou une conversation habitée par la joie de découvrir l’autre.
En effet, chaque autre est fenêtre de l’Autre, Dieu qui n’est qu’Amour.
Cet Amour donne du Souffle. C’est un Souffle pentécostal. C’est le sens de la fête de Pentecôte, cinquante jours après Pâques.