J’avais écrit un texte le 19 février 2022, quelques jours avant l’opération militaire spéciale déclenchée par la Russie de Vladimir Poutine contre l’Ukraine de Volodimir Zelenski.

Pendant que les réseaux d’information nous inondent d’images et de nouvelles chaque jour de la guerre en Ukraine, d’autres guerres passent sous les radars des télévisions occidentales.

La guerre en Syrie en est  à sa onzième année avec plus de 500,000 morts. Qui en parle ?

La guerre au Yémen dure depuis 2015 avec plus de 400 000 morts. Qui en parle ? Les troubles en République démocratique du Congo durent depuis 1990 avec près de 10 millions de morts. Qui en parle ? Etc.

Pourquoi le conflit en Ukraine suscite-t-il autant de sympathie et les autres d’indifférence ?

J’avance deux pistes.

D’abord, les intérêts¹ des États occidentaux veulent éloigner la Russie de l’espace européen. L’Europe rêvée par le général de Gaulle depuis le Portugal jusqu’à l’Oural (chaîne de montagnes qui fait frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie) rendrait inutiles les usines d’armements. Les tensions inévitables du vivre ensemble serait traitées en table de conciliation et non à coups de canons !

Puis, j’ose : le racisme profond qui fait de l’Ukraine une population ’blanche’ comme ’nous’ à la différence des autres, des ’barbares’. Il est bon de se mobiliser pour les familles ukrainiennes; il est bon aussi de se mobiliser en faveur des millions d’autres réfugiés.

Et je pris pour ça !

¹ Je vis ici le pouvoir financier et le pouvoir du complexe industrialo- militaire auxquels se plis le pouvoir politique        des États.