Saint Joseph, artisan
Dans plusieurs pays, le premier mai est jour férié pour souligner les droits des gens qui travaillent. C’est la journée où les organisations syndicales rappellent deux choses. D’abord on souligne les acquis pour humaniser le monde du travail. Qui se souvient de la journée de travail de 12 heures? De la semaine de travail de six jours? Du travail des enfants de huit ans ? Qui se souvient des luttes ouvrières et des accidentés du travail?
Puis, le premier mai permet de soutenir de nouvelles revendications. La conciliation famille-travail n’est pas encore au point. La sécurité sur les lieux de travail n’est pas encore assurée. Les salaires ne suivent pas l’inflation.
Les grèves du 1er mai 1886 demandent la journée de huit heures! Ce qui donne tout de même une semaine de 48 heures. À Chicago, aux États-Unis d’Amérique, la grève se poursuit et une intervention de la police s’abîme dans la violence. Les organisations syndicales feront du premier mai une journée de mémoire, une journée d’histoire.
En mai 1891, le pape Léon XIII publie une encyclique sur la question sociale, Rerum novarum. Il y condamne la misère et la pauvreté de la classe ouvrière et le pape incite au syndicalisme chrétien pour la défense de la dignité des travailleurs. C’est l’amorce de ce qui est devenu l’enseignement social de l’Église.
Saint Joseph est patron de l’Église universelle, des charpentiers, des menuisiers et des ouvriers depuis 1870. Le pape Pie XII donnera au premier mai une dimension religieuse en 1955 en y soulignant saint Joseph comme artisan ou travailleur.
Saint Joseph, inspirez-nous.