On m’a demandé : ‘Si tu avais le droit de vote aux États-Unis, pour qui voterais-tu?’ Permettez-moi de réfléchir un peu.

L’exubérance de M. Trump, ses déclarations intempestives, son art de choquer afin qu’on parle de lui encore et encore, font qu’il n’attire pas beaucoup la sympathie des gens du Québec. Ici, je crois qu’on préfère la modération, le ‘juste milieu’; on n’aime pas le bruit en politique.

1. Trump n’est guère attirant en politique intérieure. Il a une allure suprématiste, il est ‘conservateur’ sur les questions sociales : contrôle des armes à feu, régulation des naissances, avortement, accueil des immigrants, etc.

Mais en politique extérieure, sans doute faut-il savoir que les démocrates sont plus belliqueux que les républicains. Étrange! En effet, c’est sous les démocrates que l’oléoduc Nord Stream a été saboté. Si les premières déclarations pointaient la Russie, deux ans plus tard, c’est signal zéro, car les enquêtes remontent maintenant à la Pologne, à l’Ukraine et, derrière, aux États-Unis!

1. Trump a retiré ses troupes d’Afghanistan. Il fait sentir que l’Ukraine n’est pas sa tasse de thé. Dans le conflit palestinien, il est ‘sioniste chrétien’, c’est-à-dire qu’il appuie les décisions du gouvernement Nétanyahou. Mais M. Trump sait compter! Jusqu’où financera-t-il l’armement d’Israël? Il est souvent imprévisible et il surprend par ses calculs stratégiques ou tactiques.

Alors? Entre deux maux, choisir le moindre.

Du point vue politique intérieure, j’irais avec la moins pire, Mme Harris.

Du point de vue politique extérieure, j’irais avec le moins pire, M. Trump!

Étrange, n’est-ce pas?

Prions pour que notre voisin ne nous entraîne pas sur des sentiers guerriers.