Afghanistan – bis!
Kaboul est tombé aux mains des Talibans en moins de trois heures!
Les Afghans n’ont pas voulu se battre pour ‘protéger la démocratie que l’Occident imposait’…
Faut-il s’en étonner?
J’ai démissionné de mon poste d’aumônier militaire le 26 mars 2006 lors de l’invasion de l’Afghanistan par les troupes occidentales. En conscience, je ne voyais pas comment justifier cette invasion. Plusieurs m’avaient alors critiqué pour mon ‘manque de loyauté’.
Quinze ans plus tard, après y avoir engouffré plus de 800 000 000 000 de dollars, le président Biden retire ses troupes!
Un peu d’honnêteté et de transparence aiderait sans doute à comprendre le bourbier duquel il eut fallu se garder loin.
Qui auraient dû se lever pour l’Afghanistan? Les gens du pays. Bonne réponse! Mais qu’ont-ils fait? …
Nous sommes tous perdants dans la guerre, sauf les banques et les commerçants d’armes.
Le pape François le crie à qui veut l’entendre : il urge de criminaliser le commerce des armes.
Mais ça rapporte gros.
Même au Canada!
Comme on le dit en russe : Как жал! Oui, que ça fait pitié!
Alors, aux gens qui m’ont critiqué en 2006, j’offre, avec humour, la finale de la Cigale et la Fourmi, une fable de Jean de La Fontaine :
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse. — Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise. — Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien ! dansez maintenant. »
La démocratie, ça ne s’impose pas. Ça se prépare.
Rénal Dufour, prêtre et curé
3 septembre 2021 / (271 mots)