Un jeune prêtre raconte qu’à peine arrivé dans sa paroisse, il lui a fallu gagner la confiance des gens du milieu. Ce fut difficile; vraiment difficile. Dans sa lettre, écrite tout juste avant de mourir, il fait l’éloge de l’aide inestimable d’un petit garçon trisomique. Il accepte de le choisir comme enfant de chœur suite à la demande de ses parents. Seul pour tout préparer, il n’a pas eu le temps de lui montrer comment agir, quoi faire au cours de la célébration. Il lui a suggéré tout bonnement de le suivre. L’enfant a donc imité ses moindres gestes, ce qui a provoqué des situations cocasses qui ont su attendrir le cœur des personnes présentes, plus nombreuses qu’à l’habitude. Le prêtre ne s’est pas offusqué de la situation. Bien au contraire, il raconte avoir saisi que pour rejoindre les gens il lui fallait d’abord compter sur « les fruits de la présence amoureuse de l’esprit de Jésus » que l’enfant incarnait magnifiquement. Ce récit me rappelle Jean-Claude, un adulte trisomique, côtoyé dans un foyer de l’Arche à Trosly-Breuil en France. J’aime me laisser inspirer par lui et le côté lumineux de ce séjour. Me voilà attentive également aux affirmation du curé Rénal Dufour lors d’une célébration sur Temis.tv :« il est nécessaire de s’ouvrir, de réviser le système catholique pour plus de justice et d’égalité; pour enrichir notre humanité commune et marcher dans la joie »…