De la liberté
Le refus de se faire vacciner par une partie de la population est devenu, pour certains, un combat pour les libertés individuelles. Si la question des libertés est fondamentale pour nos sociétés et pour l’Église, il me semble qu’il faille situer cet enjeu dans les circonstances actuelles.
Ainsi :
– Nous avons des gouvernants qui, contrairement à certains pays, font ce qu’ils peuvent pour protéger nos vies et nous sortir de cette pandémie.
– Nous étions tous atterrés d’apprendre, l’année dernière, que ça prendrait un an avant qu’un vaccin ne vienne nous protéger.
– Les populations des pays pauvres nous envient d’avoir accès aux vaccins, comme si notre vie était plus précieuse que la leur, ce qui est encore une illustration des inégalités de notre monde.
– La liberté de refuser de se faire vacciner ne concerne pas que la personne qui fait ce choix. Celle-ci demeure plus à risque de contaminer les personnes qu’elle côtoie, d’engager pour la société des coûts importants pour la soigner et de priver d’autres personnes d’obtenir des soins. Il n’y a pas que la liberté individuelle, il y a aussi la charité et la responsabilité sociale.
– Si on sort dans la rue pour cette cause, sortira-t-on aussi pour les personnes brimées de façon bien plus importante: les personnes violentées, les victimes de différentes formes d’injustices, les gens vivant dans des pays où règne une réelle dictature rendant impossible de dire ce que l’on pense publiquement sans craindre pour sa vie?
+ Guy Boulanger