J’ai connu Annie Gilbert, originaire de Sainte Germaine-Boulé, alors qu’elle chantait, au son de sa guitare, avec un plaisir évident, des refrains de Robert Lebel, remplis de foi et d’espérance.
J’ignorais alors tout de son enfance, qu’avec l’aide des membres de sa famille, elle a traversé avec courage et détermination. Annie a subi sa première intervention chirurgicale d’urgence en 1966, à l’âge de 4 mois. Des spécialistes en neurochirurgie ont diagnostiqué et soigné, avec bonté et compétence, une méningite doublée d’une hydrocéphalie qui ont nécessité de nombreuses hospitalisations alertées par de multiples complications : fièvres, convulsions, vomissements, migraines. Âgée de 6 mois – 4 ans – 7 ans – 12 ans, elle a besoin d’une surveillance étroite, de soins spécialisés dans les hôpitaux de Rouyn-Noranda et de Montréal.
Dans son livre intitulé Gratitude, paru récemment, elle s’amuse à comparer son vécu de l’époque à l’aide du jeu serpents-échelles avec plus de descentes que de montées! Elle en sort finalement gagnante grâce aux bons soins de son entourage puisqu’elle retrouve la santé au point de la rendre libre de choisir une profession exigeante, de vivre quelques voyages outre-mer, de parcourir nombre de kilomètres à vélo!!! Au terme de sa carrière de plus de 34 ans comme infirmière qui lui aura permis, à son tour, de se ternir aux côtés des gens dans le besoin, avec attention et bienveillance, elle a voulu, effectuer des recherches intenses, reconstituer toute son histoire, retracer et rencontrer les spécialistes, les personnes qui lui ont sauvé la vie à quelques reprises pour leur exprimer son immense gratitude et ses bons sentiments incluant madame Fernande Mercier Robichaud, la bonne samaritaine, qui a dépanné ses parents lorsque, en situation d’urgence, leur auto est tombée en panne tout juste devant sa demeure…
La gratitude, dit-on fait partie des 3 émotions qui guérissent avec l’amour et la foi et « fait goûter au bonheur de vivre »…