L’art d’accueillir… J’aspire à accueillir largement l’univers, Dieu, la vie, les autres, moi-même. Dans certains domaines, j’ai de la difficulté à faire de l’espace pour accueillir. Ce processus d’ouverture interpelle toute ma personne.

Mon intelligence travaille fort ! Je cherche à saisir toute ma réalité d’aujourd’hui pour m’y adapter. Cependant, il m’est difficile de faire de l’espace dans ma tête, de lâcher mes vieilles idées, mes plans, pour accueillir la richesse des imprévus de la vie.

Ma sensibilité met des obstacles ! J’ai grandi dans une famille modeste. Cela m’a laissé des peurs exagérées de manquer de confort, de vêtements. Pour faire de l’espace physique dans mon environnement, il me faut de l’humilité pour reconnaître que j’accumule des objets que je n’utilise pas.

Quand je dégage du temps et des énergies en recevant plus simplement mes invités, je réveille des insécurités affectives : « Va t’on m’aimer encore si j’offre moins de services ? ». Je m’appuie alors sur la foi en ma valeur qui dépend plus de qui je suis que de ce que je fais. Je m’appuie sur ma foi en la simplicité et en l’affection compréhensive des autres.

Même mon corps travaille à faire de l’espace ! Quand je me donne de l’espace-temps le matin, dans la méditation et dans la prière, on dirait que le phénomène est inversé. Accueillir prend le devant sur faire de l’espace. J’accueille plus d’air dans mon ventre, dans mon thorax, dans ma nuque. Le nouvel air libère les tensions et crée de l’espace pour de la paix, pour un abandon confiant à la mouvance de la vie, une ouverture aux lumières de l’Esprit. Celui-ci ne manque pas de m’insuffler de nouvelles attitudes, de nouveaux agir mieux adaptés.

Faire de l’espace pour accueillir le renouvèlement de la vie, ce n’est pas de tout repos ! Mais je m’exerce ! Le jeu en vaut la chandelle