Il est souvent affirmé dans notre monde que les religions sont des sources de division et de conflits entre les peuples. Il est vrai que les gens de différentes croyances ont été loin de toujours s’accueillir et se respecter dans l’histoire. D’autre part, les religions sont trop souvent utilisées par des États ou des groupes pour motiver l’engagement dans des causes politiques ou même violentes.

Parallèlement à cela, d’une façon plus discrète, les religions permettent de dépasser des frontières et de réunir des cultures. Il fut un temps où des missionnaires quittaient notre pays pour aller dans différents coins du monde. Leur engagement permettait aussi aux gens d’ici de découvrir des pays éloignés, d’établir des liens avec leurs habitants et de s’ouvrir à d’autres façons de vivre.

Aujourd’hui, c’est nous qui avons besoin de l’apport des missionnaires. Dans son personnel pastoral, notre Église diocésaine compte actuellement des gens originaires du Congo et d’Haïti. Cet automne, des religieuses togolaise viendront s’installer à Rouyn-Noranda. Enfin, un prêtre originaire de l’Inde oeuvrera l’an prochain au service de deux communautés autochtones, la troisième étant confié à une femme de la nation anishnabeg. Deux futurs prêtres se forment en Colombie et en Haïti pour servir bientôt notre diocèse.

Nous sommes enfin fiers d’accueillir dans nos communautés chrétiennes des gens provenant de différents pays. Leur apport se fait déjà sentir. Tout ceci constitue des rapprochements réalisés par la foi chrétienne. S’accueillir comme des frères et sœurs dans le Christ amène à dépasser des préjugés et à bâtir une société plus solidaire. Au-delà des défis que ça comporte, réjouissons-nous de cette fraternité.