Je suis heureux de me joindre à l’équipe qui collabore pour cette chronique. Je devais faire une entrée officielle dans le diocèse de Rouyn-Noranda par une grande célébration d’ordination le 27 mars dernier. La pandémie est arrivée, l’ordination fut reportée et j’ai dû plutôt me confiner dans l’évêché. Entreprendre le ministère épiscopal alors qu’il était interdit de rencontrer les gens n’apparaissait pas simple.

Rapidement, cependant, j’ai compris que mon arrivée faisait du bien, simplement de savoir que j’étais parmi vous. J’ai alors commencé à vouloir exercer mon rôle de pasteur en m’informant de la façon dont notre Église prenait soin des personnes confinées. On m’a rapporté diverses initiatives mises sur pied, principalement des appels téléphoniques, pour soutenir les personnes.

D’autres cherchaient à soutenir la foi des gens via des publications et des capsules sur internet. Nous avons multiplié les initiatives en ce sens. Malgré le petit nombre de personnes et les moyens limités, nous avons travaillé à mettre sur pied et à faire agrandir un réseau de croyants. Au-delà de la pandémie, nous croyons qu’il sera fondamental de continuer à être présents dans cet univers afin de rejoindre des gens en recherche et les nouvelles générations.

Le 30 janvier j’étais nommé évêque de Rouyn-Noranda, le 21 mars je suis devenu l’évêque de la pandémie et par la suite un évêque virtuel. Aucun des trois n’était prévu.

Je réalise que lorsque nous sommes animés par l’amour de Dieu, il suscite en nous toutes sortes de façons de rejoindre les autres. Malgré tout, je me réjouis de pouvoir commencer à vous voir en personne, cette rencontre que rien ne remplace. Je découvre aussi la pertinence de la devise que j’ai choisie : ‘Tu me devances’.

+ Guy Boulanger

Évêque de Rouyn-Noranda