« Enfin, Noël est passé! »

Maurice Descöteaux

C’est curieux comme la période des Fêtes « exige » de la part de tous et chacun une charge phénoménale de bonheur et de joie. Comme si nous avions un devoir de respirer que de la joie.

Noël et le Jour de l’An ne sont-ils pas les fêtes par excellence pour manifester de l’amour entre nous? En plus de transpirer de joie, ces deux jours exceptionnels et ceux qui les entourent nous forcent à suinter de l’amour.

Sans doute de nombreuses familles vivent-elles en toute sérénité cette joie et cet amour tant attendus. Mais combien d’autres sortent du temps des Fêtes fatiguées, déçues. Toute l’attention mise à préparer des repas goûteux, l’angoisse de se demander si tout ce travail sera apprécié aussi, en espérant que tel fils ou telle fille viendra malgré ses distances, ses hésitations, que les cadeaux seront bien accueillis et que ceux qui les reçoivent ne vont pas demander la facture pour être capable de l’échanger dès le lendemain de Noël…

Et à l’autre bout, les nouvelles qui ne se font pas réjouissantes. C’est pendant la période des Fêtes qu’on enregistre le plus grand nombre de ruptures de couples, avec des enfants qui pleurent, des familles qui se déchirent.

Tout cela fait bien sombre, j’en conviens. Mais, c’est ! Les contrastes sont effarants en ce temps dit de « réjouissances ». Je me souviens de ce jeune qui demande à ses parents une carabine pour Noël, qui la reçoit en effet comme cadeau, et qui se suicide avec le soir même! Contraste effarant, s’il en est. Contraste qui questionne ce que nous appelons notre bonheur!