Est-ce que j’en fais assez?
Régulièrement, j’entends la question: Est-ce que j’en fais assez? Donner sa vie, ça va jusqu’où? Ayant porté cette interrogation longtemps, voici quelques bribes de réponse. Je vous les partage humblement, comme des balises qui m’orientent.
Notre première responsabilité n’est-elle pas de prendre soin de notre vie physique, psychologique et spirituelle? Je l’admets, cela peut prendre beaucoup de temps et d’investissement. Cependant, je pense que c’est un incontournable pour arriver à la fécondité. Quand on est fatigué, on est fatiguant ! répétait un éducateur.
Je peux donner un coup de collier lors de circonstances exceptionnelles: un déménagement, une naissance, un décès, une maladie, etc., mais cela ne doit pas devenir un mode de vie.
Une fois l’équilibre de vie assuré, la question demeure : Jusqu’où donner ma vie? Si je m’appuie sur l’exigence évangélique, je pense qu’on doit donner tout ce qu’on peut.
Où? Comment? Ces nouvelles interrogations complètent la question Jusqu’où? Si nous investissons notre temps et nos énergies dans la ligne de nos talents, de nos forces personnelles et de notre état de vie, nous irons plus loin, plus facilement, avec plus de fécondité. D’où l’importance de toujours mieux nous connaître pour découvrir où et comment nous investir.
Le don de nous-mêmes prend racine dans l’unicité de notre personnalité. En ce domaine, la comparaison est mauvaise conseilllère. Mon agir doit me ressembler, avoir du sens pour moi. J’ai à sentir que je donne le meilleur de moi avec joie et avec une aisance naturelle, malgré les difficultés inhérentes à toute situation.
Voilà où en est ma réflexion: j’ai à donner tout ce que je peux, en respectant mon équilibre dans ma situation actuelle et dans un ajustement le plus serré possible avec qui je suis créée.