Face au vide
J’entends: «Je suis devant un vide. Je suis devant le vide. Je me sens vide.» Le vide intérieur suscite un vertige d’être. Pour éviter ce vertige, on peut fuir et remplir sa vie de divertissements, d’occupations ou de préoccupations.
Mais le vide demeure que creusent…
… le vide de la grille horaire de la télévision
… le vide des médias sociaux
… le vide de la communication virtuelle
… le vide de la gestion politique
… le vide de la participation citoyenne
… le vide des relations interpersonnelles
… le vide, quoi …
Comment se tenir face au vide? On peut le laisser envahir tout l’être et se laisse emporter par un tourbillon de non sens. S’inventent alors des fuites pour alléger la souffrance ressentie face au vide.
Ou bien on y fait face. Comme devant un échec ou la mort d’un proche. Je me place devant la mort de Jésus. Je me tiens devant un tombeau vide. Vide.
Que faire?
Rentrer au fond de soi et s’y laisser surprendre par un Visage qui invite à partager un repas frugal sur la plage et entrer dans une aventure où l’on construit un sens à la vie, un sens à sa vie. Avec audace, courage et lucidité. La vie n’est pas un long fleuve tranquille!
Pour faire face au vide qui menace ma vie, ce dragon des temps modernes, l’arme dont je dispose, c’est de choisir d’aimer encore et malgré tout. Il me reste à accueillir dans le vide une Présence intérieure, profonde, dialogue. Face au vide, l’Autre qui le remplit de Sa Présence.