Cet astre indispensable, au rayonnement chaud et lumineux, se fait plutôt timide dans notre décor depuis plusieurs semaines. Comment pallier au manque, ranimer ses bienfaits sinon à l’intérieur de nous? voilà une piste intéressante pour la prochaine année.

Nous venons de vivre la période de Noël. Dans le cadre familial, je me souviens, plusieurs crèches nous projetaient comme vers « l’inaccessible étoile » dans le recueillement, l’émerveillement et le respect. Un mystère grandiose illuminait nos cœurs d’enfants. Une si humble condition de naissance continue, de nos jours, à inspirer une abondance de gestes de partage; de souhaits d’amour et de sérénité pour nos proches et tant d’humains de la planète. Nous nous voyons volontiers, en cette période particulièrement, bâtir des ponts pour nous rejoindre dans les différences; faire des choix rassembleurs; répandre de l’enthousiasme, de la beauté, des étoiles dans les yeux. Une nouvelle année se dessine. Comment prolonger la saison de ces grands gestes d’ouverture; contribuer à réaliser ces souhaits ardents et vigoureux pour nous, nos familles, les milieux de vie à travers les écueils et les nombreux défis du quotidien qui reprend sa place?

Cette année nous sommes allés, en famille, chercher quelques réponses à travers les chansons des Cowboys Fringants dont le rayonnement ne fait pas de doute. Sur les sentiers de neige, de kiosque en kiosque, des paroles venaient nous éclairer de l’intérieur: des réalités: » Y’a tellement d’inégalités et de souffrances sur les visages » des invitations: se parler des « étoiles filantes, de nos vies, des bouffées d’air frais » et de l’espoir: dans les hivers des pauvretés, des peines et des deuils, « la vie s’accroche et renait comme les printemps reviennent » comme le soleil perce les nuages… Et s’il arrivait que « l’Amérique pleure » plus souvent de joie en cette nouvelle année?