Fête nationale et liberté
La Saint-Jean approche. Fête nationale du Québec.
Lorsque Paul Saint-Pierre Plamondon refuse de prêter le serment d’allégeance au nouveau roi du Canada, il en appelle à sa conscience personnelle.
La conscience personnelle est-elle supérieure à la constitution d’un pays?
Josef Ratzinger, qui a été l’évêque de Rome sous le nom de Benoît XVI, a réfléchi beaucoup sur l’obéissance et la liberté. Son adolescence sous le régime hitlérien l’y avait contraint.
Il écrit : «La conscience est le tribunal suprême et ultime de la personne humaine, même au-dessus de l’Église officielle; et c’est à elle que nous devons obéir.»
La plupart du temps, nous obéissons. En famille, au travail, dans les transports publics, etc., nous suivons gentiment les codes et les lois qui régissent nos sociétés. Mais il peut arriver que surgisse une difficulté qui suscite un ‘cas de conscience’.
Il faut alors éclairer sa conscience.
Ce qui est demandé par toute constitution, toute loi morale, tout code éthique reposent sur une histoire et s’appuient sur des fondements, des principes généralement acceptés.
Il importe de les scruter.
Il importe de dépasser les pressions de la rue et les intérêts de classe : les législateurs sont ‘sensibles’ aux bruits et aux intérêts de leurs protecteurs.
Il importe de relativiser les cultures. Pascal le disait ainsi :
‘Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà.’
Il importe de se laisser interpeller par l’enseignement de l’Église.
Mais ne jamais obéir contre sa conscience.
Ratzinger l’affirme encore :
«Obéir à l’Église contre sa conscience, c’est désobéir à Dieu.»
Et ‘Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.’ (Actes 5, 29)