Intériorité
Il me disait: « Avant, en ski de fond, j’écoutais de la musique. Maintenant, j’écoute le silence en moi. »
Le silence en moi ! Il y a de ces silences qui ont tant à dire ! Le matin, je me donne un temps de retrait, pour prendre de mes nouvelles avant de m’enquérir de celles véhiculées dans les média pendant la nuit.
J’écris ce qui m’habite. Pour ne pas me laisser envahir par les préoccupations, je m’oblige à commencer cinq phrases par: « Je me sens… ». Ces sensations, j’ose les apporter à mon Dieu, simplement, dans notre relation, confiante qu’il est heureux de m’accueillir.
Après, j’écoute ce qui me vient de l’intérieur. Le fond de mon être, c’est l’interface où Dieu me rejoint pour m’offrir sa tendresse, des prises de conscience, des intuitions nouvelles, de meilleures attitudes devant des situations incontournables, des gestes aimants à poser, un oui à un dérangement bénéfique, un non à un envahissement subtil, une sécurité, une paix, une joie de Le sentir ainsi en moi. Ma part, c’est de m’arrêter, de prendre le temps, d’entrer dans un silence relationnel.
Certes, l’intériorité n’est pas la seule façon qu’Il a de nous rejoindre ! Il nous visite dans les personnes qui nous aiment gratuitement, dans nos communautés bienfaisantes, dans la beauté, par la culture, par les arts, dans toute sa création, dans certains événements favorables, dans son enseignement consigné dans les Évangiles, dans l’Eucharistie, sommet de l’union.
L’habitude de l’intériorité nous rend encore plus réceptifs à tous ces cadeaux de son amour. Pour paraphraser André Rochais, formateur humain et spirituel: La lampe doit tremper longuement dans l’huile le matin, pour briller tout au long de la journée.