Je porte le coquelicot blanc!
Le onze novembre, l’Occident a souligné cent ans de l’armistice.
L’Allemagne capitulait; les Alliés imposaient des conditions intenables. On préparait la deuxième manche. 1918-1939: à peine 20 ans!
La guerre ne donne pas ‘la victoire’. Elle donne la mort. Elle fauche des soldats, des veuves de guerre, des orphelins de guerre, des villages rasés, des villes ravagées, des pays ruinés… Sans parler des armes plus discrètes: le viol et la rapine.
J’ai un certain respect pour les ‘hommes du rang’ qui font la guerre que d’autres ont décidé, ces autres qui ignorent le champ de batailles, ces autres qui ne connaissent de la guerre que les départs sous les drapeaux. J’ai porté pendant des années le coquelicot rouge. Comme aumônier militaire, j’ai prié au cénotafe.
J’ai découvert en 2017 le coquelicot blanc. Il fait mémoire de TOUTES les victimes des guerres. Certes, les soldats tombés, mais aussi de toutes ces vies brisées qui survivent MALGRÉ et AVEC des blessures de guerre.
Je porte le coquelicot blanc parce que je veux que cesse le cirque des guerres qui se préparent et se décident entre les industriels, les banquiers et leurs valets politiques. Il y a des tables autour desquelles on peut débattre de ‘nos valeurs’. Nul besoin de se tirer dessus! Le gamin de ‘La Guerre des tuques’ a raison de crier: ‘La guerre! La guerre! C’est pas une raison de se faire mal!»
Je porte donc le coquelicot blanc!