La question se pose 

Lucie Trudel

Nous avons, fini de parler, avec insistance, de l’éclipse solaire. Elle nous a pourtant, à grande échelle, mis en actions, rassemblés voire unifiés. Je n’avais pas les fameuses lunettes prescrites. Je me suis fabriqué une boîte, comme plusieurs jeunes dans les écoles, curieuse, impatiente d’assister au spectacle. L’idée de regarder l’éclipse de dos m’intriguait! Ça marche mais le tableau était si petit que je suis entrée pour me mettre au diapason des images de la télévision fort impressionnantes. Parmi les commentaires, ceux de l’animateur, de l’émission Découverte, Charles Tisseyre, m’ont touchée particulièrement. Nous pouvions correspondre à sa fascination, à son émerveillement devant l’équilibre et la beauté de l’univers « dont nous faisons partie ». Son allusion à la spiritualité, à travers ce phénomène grandiose, me  gardait dans l’humilité et la conscience des cheminements intérieurs nécessaires pour continuer de grandir dans la foi. Suite à cette expérience, nous pouvons certes faire un parallèle avec nos misères humaines quand la joie et l’espérance vacillent; alors que la nuit et le froid s’installent à demeure. Une religieuse, Soeur Barbara, me témoignait qu’à  la vue d’un signe chrétien, des personnes dans l’étau des drogues dures, et de la criminalité l’ont approchée en lui demandant de prier pour elles . Leur reconnaissance reste palpabe après des années. L’une d’elle espérait « rencontrer quelqu’un du Bon Dieu »!  Nos ancêtres nous ont laissé des témoignages percutants du pouvoir agissant de la prière, de leur confiance en la « Providence » source d’amour et de lumière. Plein de distractions, de faux pas étonnants peuvent nous amener à tourner le dos. Se peut-il que, ce faisant, nous rapetissions nos chances d’avancer ensemble dans l’harmonie, le respect et la joie de vivre? La question se pose…