« La vie est bonne et généreuse » répète souvent ma sœur Claude. C’est enivrant lorsque la santé est bonne, que l’amour et la bonté modulent les rapports humains; que les couples et les enfants grandissent bien; que l’harmonie se fait sentir dans les groupes sociaux; que les petits et grands projets collectifs se vivent dans l’entraide et le pardon; la collaboration dans les embûches.

Il n’en est pas, hélas, toujours ainsi. La liste des misères est longue et éprouvante dans l’histoire jusqu’à aujourd’hui. « Rien n’est parfait ni personne ». L’admettre invite au voyage intérieur; à la recherche de sens, à la recherche d’une qualité de vie. « La vie est bonne et généreuse » certes mais je comprends maintenant davantage qu’il faut y contribuer: cultiver la bonté et la générosité pour que jaillissent la confiance, la joie voire l’émerveillement. Plusieurs personnes belles, généreuses et inspirantes de nos milieux viennent de mourir. Je me dis qu’elles portaient en elles les germes d’une éternelle vie. J’ose croire qu’en Dieu, l’amour, la beauté, la joie semés continuent de fleurir et de rayonner en elles-mêmes et, mystérieusement, jusqu’à nous rejoindre à travers le quotidien de nos vies.

P.S. J’ai hâte de goûter au sirop d’érable édition 2024, de voir la nature se transformer; de prendre le temps, dans le silence, de me souvenir.  « Le souvenir, ai-je lu, c’est la présence invisible »… Bon printemps en projets à réaliser.