Une nouvelle journée sans soleil. Une neige tourbillonnante garde l’hiver en scène, agissant, envahissant. Comment continuer d’apprécier, de goûter? J’y songe. Le téléphone sonne. Une voix enthousiaste me donne de réaliser qu’ils sont de retour après avoir sillonné divers sentiers, traversé une montagne, apprécié des paysages, échangé avec des gens.

Bref, ces personnes : France, Diane et Mario, quelque part privilégiées mais non sans mérites, ont consenti à l’ouverture, à l’émerveillement, au dépassement. Beaucoup d’efforts, en zone de chaleur, furent nécessaires pour aller au bout de certains parcours en nature. Je note, qu’après quelques jours, elles repartiront relever d’autres défis : composer cette fois avec les rigueurs de l’hiver, les distances, les résistances, les fatigues sur le lac Abitibi. Elles savent. Ce n’est pas une première. La synergie du groupe, les solidarités, le fait de pouvoir se dépasser semblent transformer les obstacles en tremplin. On avance ensemble. Et, invariablement, la fête, les câlins envahissent la place lorsque chaque personne du groupe franchit le fil d’arrivée. Il y a dans chacune de nos vies des événements difficiles qui font appel à un dépassement de soi avec d’autres. L’agir demeure une idée lumineuse. Je songe à toutes les actions bénévoles, à tous les engagements bénéfiques dans nos milieux. Dans mon cœur, ce jour, le soleil s’est levé!

Lucie Trudel