Pleins d’amour pour les jeunes, vous vous demandez peut-être quel est le plus bel héritage, le plus précieux qui les aiderait toute leur vie durant, quels qu’en soient les revers ?

 En réponse, me viennent la santé physique et mentale, l’éducation, l’instruction, un coup de pouce financier…Autant de trésors qui aident au développement et au bonheur mais qui ne les garantissent pas.

 Si j’observe plus loin, existent des témoins dans l’histoire mondiale, québécoise et aussi dans mon entourage, qui me portent à croire qu’un bonheur durable repose sur trois vertus discrètes: la foi, l’espérance et la charité.

 Comme tant d’autres avant eux, nos jeunes ne trouveraient-ils pas un refuge sûr en la croyance d’un Dieu-Père qui les aime inconditionnellement et les accompagne en tout temps, même au cœur des pires épreuves ? Ne profiteraient-ils pas de la lumière de l’espérance en la vie éternelle, promesse répétée par Jésus? Ne pourraient-ils pas ressentir la joie profonde et irremplaçable du don gratuit de soi ?

 Je cherche comment leur communiquer cet essentiel. Certes, en m’enracinant humblement dans la joie de ma relation au Seigneur, en tentant de marcher à sa suite. De plus, je pense qu’il faut parler de la Bonne Nouvelle au moment opportun. C’est difficile et presque tabou en notre époque ! Pourtant, si je demande l’aide de l’Esprit Saint, il me communique de son audace, de sa créativité pour en parler simplement.

 Où serions-nous si les disciples de Jésus n’avaient pas témoigné en actes et en paroles, contre vents et marrées, depuis plus de deux mille ans ?

 « La foi ne doit pas intervenir à tout moment dans les discussions; mais il n’est pas bon non plus de la mettre toujours « entre parenthèses ».

Cardinal Henri de Lubac