L’engagement dans le temps
L’engagement bénévole est une réalité fondamentale dans notre société. Que serait notre monde sans tous ces organismes communautaires qui existent et qui fonctionnent en grande partie grâce au concours des personnes qui donnent de leur temps? Que ce soit au niveau sportif, culturel, caritatif ou social, cet engagement permet de prendre soin des autres et rend notre vie en société plus agréable et plus vivante.
L’Église catholique n’y fait pas exception. Elle compte sur un nombre très grand de fidèles qui, à différents niveaux, s’engagent pour qu’elle soit vivante et puisse porter son message. Ce service, fait par amour du Christ, est fort apprécié et enrichit ceux et celles qui l’accomplissent.
Cependant, l’engagement bénévole se heurte actuellement à une difficulté, tant dans l’Église que dans la société. Pour diverses raisons, de plus en plus de gens souhaitent s’engager uniquement de façon ponctuelle, pour un projet particulier. Ils sont heureux de s’associer à une activité, mais ne veulent pas que l’on compte sur eux de façon régulière. Si ces générosités occasionnelles sont appréciées, elles ne suffisent pas pour permettre aux organismes d’atteindre leurs objectifs au jour le jour.
Il y a donc une réflexion à faire sur les raisons qui nous amènent à craindre de nous engager pour une période plus longue. S’il y a du bonheur à rendre service de façon ponctuelle, pourquoi perdrait-on cette satisfaction et cette fierté dans un engagement plus permanent? Si nous croyons à la mission d’un organisme, pourquoi ne pas accepter d’y être associé plus officiellement?
+ Guy Boulanger
Évêque de Rouyn-Noranda