Tout est calme autour. La neige recouvre le sol. Dénuement, silence impressionnant après les rencontres des derniers jours dans le cadre du Festival du cinéma international. Les échanges, suite aux projections, ravivent, bousculent, font évoluer… peut-être.

Je me suis demandée, hors contexte mais dans ce bel élan, si pour avancer de façon constructive en collectivité il fallait considérer sérieusement les événements, les courants passés? Importants les récits historiques, les centres d’archives, les livres et les films miroirs du passé; importante la vie des ancêtres ? Reconnaître que nous pouvons nous y appuyer, retrouver plein d’éléments pour mieux saisir ce qui se passe maintenant motive à rallumer les projecteurs sur ce qui a pu laisser des traces qui poussent à relever, d’une certaine façon, les défis du temps présent. Pionniers, pionnières, mes arrières et grands-parents, avancés en âge, comme bien d’autres chez nous, ont quitté une ferme prospère en Mauricie pour venir défricher nos terres, animés par l’idée d’établir les bases d’un bel avenir pour leurs nombreux enfants. Source d’inspiration que leur bienveillance, leur audace et leur courage. Source d’inspiration également leur foi en Dieu, profonde et vivante, véritable soutien dans les traversées de leur vie de famille, de leurs engagements dans la communauté où ils ont ouvert des chemins. « Du passé on peut faire soit un boulet que l’on traîne, soit une accumulation de vécus sur laquelle on grimpe pour voir un peu plus loin » en préservant le plaisir de vivre ensemble.