Si au lieu

Guy Boulanger

De différentes façons, les autorités nous disent que l’hiver que nous entreprenons ne sera pas facile à cause de la pandémie. Beaucoup d’entre nous souffrons des limitations qui nous sont imposées. Des activités et surtout des personnes nous manquent. Il est important d’en prendre conscience et de l’exprimer.

Pour nous aider à vivre ces moments, nous pouvons également nous efforcer de développer un autre regard sur la réalité. À l’image du verre à moitié plein, ce peut être fortifiant de regarder aussi les chances que nous avons. Voici quelques exemples de changement de perspective qu’il est possible d’adopter :

– Si au lieu de me concentrer sur le manque de rencontres, je prends conscience de la chance que j’ai de vivre dans un monde où divers modes de communication me permettent de garder un lien avec les personnes qui me sont chères.

– Si au lieu de me révolter contre les gouvernants qui limitent nos vies, je rends grâce d’être un pays où la vie et la santé de chacun sont suffisamment importantes au point d’imposer à tous des sacrifices.

– Si au lieu d’entretenir de la frustration parce que je ne peux pas assister à mes cours en personne, je prends conscience de la chance que j’ai de ne pas perdre cette année et de pouvoir poursuivre autrement mes études.

– Si au lieu de me plaindre d’être enfermé entre les quatre murs de ma maison, je choisis de profiter de ce moment pour entrer en moi-même, pour me retrouver et pour rencontrer le Dieu qui m’habite.

+ Guy Boulanger

Évêque de Rouyn-Noranda