Dans une relation humaine et dans la prière à Dieu, trois mots sont incontournables: merci, s’il te plaît et excuse-moi.

La gratitude, fine fleur des qualités ! Pour dire merci, il faut ouvrir les yeux sur l’autre, reconnaître ce qui vient de lui, tout ce qui nous manquerait sans lui. Il est si facile de le prendre pour acquis ! Le voir, le reconnaître et exprimer notre reconnaissance abondamment !

Deuxième expression: s’il te plaît. C’est délicat de s’amener auprès de l’autre avec ses besoins, de demander. A-t-on survalorisé l’autonomie au cours des dernières décennies ? Certes, c’est un objectif souhaitable mais pas un absolu. La réalité nous apprend que nous avons tous besoin les uns des autres, au sein de la société et avec nos proches. Me viennent à l’esprit les corvées communautaires de nos ancêtres. Demander n’est pas humiliant ! Encore faut-il être capable d’accueillir un refus. Une de mes formatrice répétait: « Refusé n’est pas battu. » On a peur du refus. On a peur de déranger, d’ « ambitionner ». Faisons confiance au discernement et en la maturité de l’autre ! Il décidera librement s’il acquiesce ou non à notre demande.

Enfin, la troisième expression: excuse-moi ! Ah ! Reconnaître ses torts ! D’abord, admettre « pour soi-même » qu’on s’est trompé et qu’on a le droit de se tromper. Peut-être que notre éducation ne nous l’a pas donné, ce droit ? Oser demander pardon simplement, humblement, tout en gardant sa dignité, ancré dans son droit de faire des erreurs, de ne pas être parfait. Reste à rechercher et à s’engager en des moyens concrets pour éviter la même erreur.

Rien de nouveau dans ce texte ! Peut-être nous rappeler d’essayer d’avancer en ces trois attitudes ?