Un ballon comme objectif
Le ping pong a rapproché la Chine et les États-Unis d’Amérique.
Les Jeux olympiques ont rapproché les deux Corées.
Le 16 février 2019, à Guérin, il y avait la partie annuelle de ballon-balai.
Pour se disputer le ballon, deux adversaires: des rouges et des bleus. Sans adversaires, pas de joute. Mais toutes les personnes qui jouent cherchent à se passer le ballon pour qu’on le mette dans le but de l’adversaire.
Or, qui jouent? Parmi les gens que je connais:
Quatre musulmans. Deux orthodoxes. Deux évangéliques. Six catholiques. Et, sans doute, quelques mécréants ou quelques athées!
Pourtant, tous jouent pour capter le ballon, le passer, bloquer l’adversaire, etc.
Lors d’une pause, je rêve que la patinoire représente le Québec. La joute, c’est ce qui fait qu’on est ensemble. Le ballon, c’est quoi alors?
J’imagine que le ballon, c’est l’objectif de vivre ensemble de manière à ce que tout le monde puisse jouer. Avec ses différences. Certes, il y en a: genres, âges, religions, langues, etc. Mais il est possible de jouer seulement si les adversaires se respectent.
Nous ne pensons pas de la même manière. Certains sont pour un registre des armes à feu; d’autres s’y opposent. Certains veulent l’indépendance nationale; d’autres préfèrent un statut colonial. Certains croient en Dieu; d’autres croient que Dieu n’existe pas.
La joute est intéressante quand tous les joueurs respectent certaines limites: on ne plaque pas un enfant; on ne frappe pas; on ne bouscule pas le gardien; etc.
Et tout le monde souhaite jouer l’an prochain.