Une Fête nationale…
Il est toujours difficile d’aborder des sujets divisifs.
Oser prendre la parole, ça peut creuser le fossé.
Ça peut raviver des blessures.
Ça peut accentuer la division.
Ne rien dire, garder le silence, ça peut donner l’impression que tout va bien, Madame la Marquise!
Mais c’est balayer sous le tapis des situations complexes, des écheveaux emmêlés, des nœuds durs à défaire.
L’avenir du Québec appartient à ce genre de ‘sujets divisifs’.
Mais à l’occasion de la Fête nationale, se taire, c’est aussi prendre parti!
Alors, je rappelle la position des évêques catholiques du Canada, de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, du pape Jean-Paul II.
Tous les peuples ont le droit à l’auto-détermination, c’est-à-dire qu’ils ont le droit strict et large de définir ensemble le cadre constitutionnel dans lequel ils veulent se développer.
L’avenir du Québec est lié à l’avenir de la langue française au Québec et l’avenir de la langue française au Québec est lié à l’avenir du Québec. Même l’État fédéral le reconnait. C’est dire la gravité de la situation et l’évidence de la crise.
J’ai de la famille en Ontario et celle qui vivait au Manitoba s’est rapatriée au Québec. Les gens du Québec semblent oublier la détermination et le courage QUOTIDIENS que ça prend pour vivre en français hors des frontières du Québec.
Il urge de tenir des États généraux sur l’avenir du français au Québec. Ce qui ne peut qu’amener une large réflexion sur l’avenir constitutionnel du Québec en Amérique.
Ça demande audace et respect. Oserons-nous…